Première édition

Blues psychédélique, percussif et noisy aux ambiances planantes, mélancoliques, aux transes tendues et parfois, aux chevauchées sauvages, le duo Brötchen Des Todes superpose guitare, chant, percussions, machines, batterie, orgues et thérémine dans une fusion électrique de Rock Psyché / Noise tout en souplesse et en tensions.

CZLT (Neptunian Maximalism, Sol Kia) construit un paysage sonore à travers une approche particulière du sitar et de la voix, étroitement inspirée de la musique indienne classique religieuse, de la musique traditionnelle tibétaine et incorporée au Drone Metal. Cette recherche est dédiée à la maîtrise du sitar et des pratiques vocales ainsi qu’à sa transposition dans le contexte occidental de la musique amplifiée. Explorer les gammes harmoniques et donner au son une nouvelle puissance fournie par une large gamme d’harmoniques, de la guitare baryton microtonale en aluminium mélangée à la distorsion de plusieurs piles de basse et de guitare, créent une expérience live physique et immersive à la manière de Sunn O))).

Originaires de Nantes, les quatre musiciennes de Kontexte mélangent des influences diverses allant du Punk à la Noise en passant par la Synthop ou même le R&B, fusionnent et échangent leurs instruments dans un schmilblick énergique.

Enregistrement à venir

Qu’elle dynamite les sons depuis un vingtaine d’année sur Rennes, que se soit sur scène ou avec son split avec Jessica93, Mistress Bomb H aime les rythmiques downtempo et éléctrise tout ça à coup de beats Indus et d’infra-basse Cthulhuiennes. A travers des voix acides et langoureuses, la musicienne intrigue, captive et ne fait rien comme les autres. Une boite à rythmes, des flashes, une envie de danser irrésistibles et bizarre, comme si l’on était dans un ailleurs, Mistress Bomb H est cette colère et ces structures étranges et mouvantes entre pulsions soniques et songeries planantes.

Nuèit nous concocte d’étranges philtres : chansons d’amours déçues en occitan, machines bricolées tenant par enchantement, samples sourds enregistrés dans des brasseries depuis longtemps gagnées par la rouille. Cette inquiétante potion est servie par une voix aussi doucereuse qu’une promesse de pomme rouge et sucrée entre les mains d’une vieille femme tout juste sortie du brouillard. C’est un chant de sirène diphonique capté par une radio cassée le soir d’une nuit sans lune.

Peu de groupes ont autant mérité le qualificatif de musique ritualiste. Pays Du Mat est l’organe musical crust et sauvage des citoyens de Mat, pays sans lois ni frontières, un pied dans le Chaos et l’autre dans la magie. Il paraît qu’à la suite d’une de leur récente manifestation à la Jambe Crue, le warp ne s’étant pas refermé, certaines créatures innommables leurs seraient restées attachées et profiteraient des moments de performances pour se nourrir des énergies rassemblées.

Duo se laissant échouer sur les rives de la musique électronique, Tristis Terra s’inspire autant de l’hyperpop que de lax noise. Musique conductrice de réel, s’armant de mélodies atmosphériques et de rythmes moites : les cloches sonnent parfois sans raison, eux aussi.

Le Yeun Elez, c’est l’entrée du monde des morts en centre Bretagne. Un marécage froid, isolé, battu par les vents, dans lequel des chiens noirs étaient précipités pour garder le mondes des morts et des vivants séparés. Yeun Elez, c’est cela et plus encore. Des ballades folks funèbres, des étranges comptines et des synthés d’outre-tombe composent des chansons aux accents coilesques et aux airs faussement innocents.

Offrande annexe animiste et anarchiste de Rob Fisk de Common Eider, King Eider, Curse All Kings utilise la roche, le bâton, la terre, les bois, l’alto et la voix afin de créer des méditations visant à la négation de la vie capturée par la domestication par le capital. Les esprits sauvages sont convoqués, canalisés dans l’espoir de récupérer nos rêves, notre connexion à la terre et notre nature animale. Le spectre d’Halo Manash sera invoqué pour une expérience spirituelle et méditative.

Voyage initiatique au travers de rituels chamaniques, Dorminn utilise de multiples instruments anciens venant des quatre coins du monde et de son looper pour tisser les liens entre les esprits et le réel, les cultes et les traditions du monde entier. Une musique acoustique sombre et violente, particulièrement envoûtante dans laquelle sa voix sort des ténèbres et qui propose un périle à travers le monde, le temps, les cultures et le mysticisme dans un pur moment d’élévation spirituelle et de magie.

Mazout construit ses lives à partir d’improvisations et de résonances entre trompette, basse et continuum. Le tout est filtré et mélangé dans une multitude d’effets cosmiques passant de plages atmosphériques spectrales à d’autres parties plus rythmées et bruitistes, tout en gardant une direction organique et vivifiante.

Artiste confirmée (Astropolis, Spring rec) Namscha mène sa danse rituelle d’une main experte, un gant de satin dans une poigne noueuse. Tambours anciens, voix dissonantes et grelots fantomatiques répondent à l’appel incantatoire de cette noise ambient aussi rondement menée qu’une nuit de sabbat électrifié. Venez danser la gigue du diable !

Des textures. Du rythme. Une organicité de l’enveloppe sonore. Un travail de recherche sur la synthèse entre musique club et field recording industriel. Ce duo de nantais habitué aux scènes et aux festivals saura faire décoller ceux qui resteront pour une plongée vertigineuse dans une nuit astrale aux reflets néons et carbone, dopés aux basses lourdes.

Derrière un rideau de fumée, au cœur d’une vaste plaine d’une contrée lointaine, une cloche sonne au loin, entre chants de gorges et vents hurlants. Des murmures s’élèvent, fruit d’un collectage de chœurs ignorés par les temps modernes, un gong résonne, symbole du mystique et de l’esprit, une pierre gravée roule et le rideau de fumée se dissipe dans un sombre chaos sonore. Derrière ce vortex, Ruò Tán nous attend au tournant, une main sorcière tendue vers ce que d’autres ont banni, la sacoche remplie de souvenirs, de lumières et de ténèbres, figure chamanique de l’autre côté du monde.

Frédéric Arbour est le fondateur du respecté label d’Ambient / Expérimental, Cyclic Law, mais c’est aussi l’homme derrière le projet de Dark Ambient Visions. Il a également collaboré avec les russes de Phurpa en 2018. Utilisant une approche dépouillée et forgeant de nouveaux territoires sonores avec son album Temples en 2019, il remet au centre des compositions davantage ancrées et basées sur les mélodies tout en usant de drone turbulants et de micro-textures floues et d’atmosphères cotonneuses enveloppantes.

A partir d’oscillateurs de bruits, de microcontacts, de synthétiseurs trafiqués et beaucoup de saturation, Yukiønna façonne une Noise froide faisant dialoguer beats lents, larsens stridents et drones obscurs.